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  • Ton autobiographie  :

Passionné de science-fiction, de fantastique et de fantaisie, les univers imaginaires ont toujours attiré Olivier. Après avoir contribué à l’âge d’or du jeu de rôle (sur table) en France, il s’est consacré à la découverte des logiciels libres au travers du système d’exploitation GNU/Linux. Son enthousiasme pour les images numériques (point à point, vectoriel, synthèse) l’a conduit à écrire de nombreux articles de presse sur ces sujets, ainsi qu’un ouvrage de référence sur le principal logiciel libre d’animation et de création d’images de synthèse. Aujourd’hui, à travers ses écrits plus fictionnels, il essaie d’explorer la face sombre de l’humanité pour susciter réflexion, espoir, mais surtout divertissement.

 

  • Quel a été le premier roman que tu as lu ?

Je ne me rappelle pas avec certitude. Je me souviens, dans mes jeunes années avoir lu (ou essayé de lire) Bilbo le Hobbit et le Seigneur des Anneaux (trop volumineux pour moi à l’époque, il m’a fallu plusieurs années pour réessayer) mais ce ne sont pas forcément ces ouvrages qui m’ont marqué. Je me rappelle surtout de « À la poursuite des Slans » par A.E. von Vogt, ou encore de « Elric le Nécromancien » par Michaël Moorcock. Ce dernier a été ma première vraie claque littéraire, mon introduction aux mondes de Fantasy en général et surtout de Dark Fantasy. Je n’avais pas dix ans.

 

  • Y a-t-il des messages que tu aimerais faire passer à travers tes romans ?

Il y a toujours des messages à faire passer, mais pas toujours le même dans tous les romans. Je pense qu’il faut surtout se concentrer sur la narration. Raconter une bonne histoire. Si celle-ci évoque quelque chose pour le lecteur, fait écho en lui, sur certaines situations personnelles ou générales, alors c’est mieux, car cela rapproche le lecteur de l’auteur. Mais si on écrit avec dans l’idée de passer un message, le danger est d’être pontifiant, moralisateur, et au final de rebuter le lecteur qui pourrait détester le ton. Pour ma part, j’effectue beaucoup de veille scientifique, technique, sociétale. Cela se retrouve indéniablement dans mes ouvrages, mais en arrière-plan, en tant qu’élément de décor. Si le lecteur s’en empare pour dénoncer, avec ses propres mots, certaines situations, alors j’aurais été, en tant qu’auteur, inspirant. Ce qui fait que je ne souhaite pas montrer au lecteur ma façon de penser. À lui de la découvrir, voire, mieux : se forger la sienne.

 

  • Si tu étais l'un de tes personnages, lequel serais-tu ? Pourquoi ?

Mes personnages sont complexes. Cabossés. Rugueux. Ils ont un passé, et le présent se construit avec le lecteur. Je ne souhaite être aucun de mes personnages. À chacun ses drames, son parcours de vie. J’espère que le mien sera toujours plus doux, lisse et lumineux que celui de mes personnages. Donc, non. Sans façon. Je n’aspire pas à l’archétype de l’auteur torturé et ténébreux, bien au contraire.

 

  • Quel roman viens-tu présenter au salon ?

Cette année vient de sortir « Les aventures occultes de Lady Bradsley ». Cela se passe au début du XXe siècle, en pleine période d’expansion des empires belges ou britanniques, ou encore les colonies françaises. On y suit les aventures d’une médium capable d’interagir avec les esprits des défunts, employée par la Reine, le British Museum ou d’autres commanditaires, pour résoudre des énigmes surnaturelles aux quatre coins de la planète. Elle entraîne le lecteur dans ses voyages à Hong Kong, au Népal, dans le berceau de la Mésopotamie, dans le Royaume des Reines Amazones du Dahomey avant le grand final de sa vie à Londres. Mais Lady Bradsley est tout sauf une Indiana Jones en jupon. Plus proche d’Adèle Blanc-Sec, sa malédiction personnelle est qu’elle est une jeune veuve, hantée par le fantôme de son mari. Cela aura bien sûr une grande influence sur ses aventures.

 

 

  • Combien de fois es-tu venu à Fantasy en Beaujolais ?

C’est la deuxième fois. Nous avons été charmés par l’ambiance, l’année dernière, et nous nous sommes dit que ce serait une bonne idée de revenir pour tous les nouveaux lecteurs dont nous avons fait la connaissance l’année dernière.

 

  • Ton auteur préféré ?

Oh, j’espère que l’on peut en citer plusieurs ! Robert E. Howard fait partie de mes auteurs favoris de tous les temps. Franck Herbert m’a profondément bouleversé avec Dune. Michaël Moorcock m’a entraîné dans le monde des livres avec son cycle d’Elric.

 

  • Ton roman ou saga préféré ?

Logiquement, ce devrait être en phase avec mes auteurs favoris. Je suis tenté de répondre que ce sont les aventures de Conan, esprit très pulp et feuilletonnesque dont je me sens proche, mais je pense quand même dire que Dune reste ma plus belle découverte (au point que pour préserver la magie, je me suis toujours refusé à lire les suites).

 

  • Un souvenir de salon ?

Je suis un incorrigible timide, qui n’ose pas forcément se présenter aux autres auteurs, même si l’on se suit sur les réseaux sociaux. Si on double cette info par le fait que je n’ai aucune mémoire visuelle, je suis souvent confronté à cet autre auteur, ou ce fan de l’ombre, que je sais avoir rencontré, discuté avec, mais que je ne remets pas, honteusement. Donc oui, des souvenirs de ce type, j’en amasse plein ! Mais à force de faire des salons, cela rentre dans l’ordre, et je me surprends même à reconnaître des lecteurs fidèles, d’une année sur l’autre.

 

  • Tu as une phrase pour définir la lecture ?

Sans pontifier ? Non. Pour moi, la lecture est à la base de la culture, de la connaissance, de la civilisation. Et il n’y a pas de sotte lecture. Textes scientifiques, essais philosophiques, poésie, romances, romans, bandes dessinées, peu importe. Lisez, instruisez-vous, faites fonctionner votre imagination. Vous porterez ainsi les graines de Demain.

 

Donne-nous envie de découvrir ton univers

Je n’ai pas un univers, j’ai des univers. J’essaie de varier, me renouveler. Apporter des moments de divertissement, de réflexion. Lorsque j’écris, je suis en quête de vraisemblance, de crédibilité, en dépit des croisements improbables que je peux mettre en scène (oui, le mélange Indépendance Day + Jurassic Park + MIB + Crocodile Dundee de Dino Hunter, c’est audacieux, mais parole, tout se tient !). Si le lecteur croit en ce qu’il lit, il s’immerge plus facilement dans ses lectures et pour peu qu’il se soit amusé, il viendra naturellement à mes autres ouvrages.

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